Publication date: Available online 6 October 2018
Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie
Author(s): B. Saka, A.S. Akakpo, A. Bassowa, A.N. Dapam, G. Mahamadou, J.N. Teclessou, A. Mouhari-Toure, A.Y. Laouali, E. Mensah, K. Kombaté, P. Pitché
Summary
Background
Non-nucleoside reverse transcriptase inhibitors (NNRTIs) are antiretroviral drugs often used in the first-line treatment regimen of HIV1 infection worldwide. We report a case of successive gynecomastia and Stevens-Johnson syndrome (SJS) respectively induced by efavirenz and nevirapine in a single patient.
Case report
A 16-year-old boy, HIV1-infected since birth, was started on antiretroviral treatment (ART) in August 2015 and was taking a regimen comprising abacavir, lamivudine and efavirenz. In April 2016, when his weight reached 35 kg, abacavir was replaced with tenofovir. Bilateral breast enlargement, previously hidden by the patient, was diagnosed two years after the start of ART. History-taking, physical examination and laboratory tests ruled out known causes of gynecomastia, and efavirenz was thus considered the most likely cause. This drug was then withdrawn and replaced with nevirapine in July 2017. Thirty-three days after the patient started nevirapine treatment, a skin rash appeared. Physical examination revealed erythematous macules and flaccid bullae with estimated skin detachment of 10%. There were also conjunctival, buccal and genital lesions. A diagnosis was made of SJS induced by nevirapine. Three months after withdrawal of efavirenz, breast size decreased by 3 cm on the left breast and 2 cm on the right breast; two months after the SJS, cutaneous sequelae alone persisted, such as diffuse hyperchromic macules.
Discussion
Recognition of gynecomastia as a side-effect of efavirenz is important to allow the condition to be treated while it is still potentially reversible. Moreover, when efavirenz is replaced, a protease inhibitor should be preferred to nevirapine.
Résumé
Introduction
Les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) sont des antirétroviraux souvent utilisés en première ligne du traitement de l'infection par le VIH1. Nous rapportons un cas de gynécomastie bilatérale sévère et de syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) respectivement induits par l'efavirenz et la névirapine chez un même patient.
Observation
Un garçon de 16 ans, infecté par le VIH1 depuis la naissance, était mis en août 2015 sous abacavir, lamivudine et efavirenz. En avril 2016, son poids atteignant 35 kg, l'abacavir était remplacé par le tenofovir. Une augmentation bilatérale de volume mammaire, dissimulée par le patient, était diagnostiquée deux ans après le début du traitement. L'histoire de la maladie, l'examen physique et les examens de laboratoire écartant les principales causes connues de gynécomastie, la responsabilité de l'efavirenz était alors considérée comme la plus vraisemblable. Ce médicament était donc retiré et remplacé par la névirapine en juillet 2017. Trente-trois jours après le début du traitement par la névirapine, une éruption cutanée apparaissait. À l'examen physique, on notait des macules érythémateuses et des bulles flasques avec un décollement cutané estimé à 10 % de la surface corporelle. Il existait également des lésions conjonctivales, buccales et génitales. Le diagnostic de SSJ induit par la névirapine était retenu. Trois mois après le retrait de l'efavirenz, la taille des seins diminuait de 3 cm à gauche et 2 cm à droite ; deux mois après le SSJ, il persistait uniquement des séquelles cutanées à type de macules hyperchromiques diffuses.
Discussion
La recherche d'une gynécomastie comme effet indésirable de l'efavirenz est importante afin d'intervenir au moment où elle peut encore être réversible. Par ailleurs, en cas de substitution de l'efavirenz, un inhibiteur de protéase devrait être préféré à la névirapine.